SECONDE PERIODE  DEPUIS 2016 : un nouvelle avenue créative

 

Après avoir arpenté les nombreux méandres de la figuration et semi-figuration, Sylvie Poinsot nous revient avec un tout nouveau créneau artistique : l'abstraction lyrique. L’artiste, après des premiers pas timides, et prudents, a trouvé son rythme de croisière, dans ce nouveau chemin créatif, comme elle le surnomme, elle-même. Les mouvements sont souples, épurés, et ne cherchent plus à se rattacher à une quelconque projection réaliste. La sensibilité épidermique, légendaire, de l'artiste, fait retentir avec force, le lien indélébile qui la soude à son médium. Une spontanéité lumineuse cette fois, appuyée par une toute nouvelle palette de couleurs. Des couleurs pures, primaires, primitives, qui révèlent simplement, entièrement, la passion intarissable de cette inconditionnelle de l'art-total. Elle démontre qu'elle est capable d'harmoniser les harmonies dissidentes de l'expressionnisme pur : l'éternelle dualité entre le cœur et la raison. Une belle expression de liberté et de spéculation picturales, chromatiques. Sylvie Poinsot révèle encore une fois, son plein potentiel artistique. Son nouveau chemin créatif vaut certes, le détour.

 

PREMIER PERIODE 1996-2015 : Figuration expressionniste

 

Venue du monde du théâtre, Sylvie Poinsot n’a pas pour autant apostasié ses appartenances anciennes, puisqu' elle a transposé éléments théâtraux, et arts visuels, dans une fusion passionnelle, qui est une véritable profession de foi.  Le personnage, les masques, sont au centre de ses préoccupations ; visages esquissés à grands coups de couleurs éclatantes, fébriles.  Un expressionnisme entièrement soumis à ses visions intérieures, à l'écartèlement des parois du cœur. 

L’artiste avoue plusieurs influences, dans le développement de son art.  Pour ma part, je trouve que l’on perçoit, dans la production de Sylvie Poinsot, le même bouillonnement artériel, la même franchise sans compromis, la fureur de peindre, qui éclatent dans les œuvres de Basquiat.  Bien que les œuvres des deux artistes soient très différentes.  Le même arrachement viscéral, se dégage de leur travail respectif.   

Seule différence ; dans le travail de Sylvie Poinsot, pas de distraction, pas d’environnement pictural envahissant.  Le projecteur est braqué sur le seul sujet, le dénudant dans toute sa vulnérabilité et sa fragilité existentielle.  L'artiste travaille l’huile, l’acrylique sur toile, le pastel sec et l’encre sur papier ; offrant avec une belle générosité, des œuvres personnelles, toutes en profondeur et en candeur.  De l’énergie créatrice à l’état pur.

 

 Alors que ses acryliques sont composées avec une large palette de couleurs, avec exubérance, ses pastels, au contraire, sont réalisés avec quelques traits très sûrs.  En quelques lignes et mouvements, l’artiste suggère des portraits très dense en qualité expressive.  Le regard, surtout, est important dans ses œuvres.  Il fait vivre et vibrer l’âme des sujets, au rythme de l’expressionnisme intime, unique et fracassant, de l’artiste.  Sylvie Poinsot a une production assez abondante à voir. Production qui ne laissera personnes indifférentes et qui séduira certainement les amateurs d’œuvres fortes.

 

Martine Bouchard-Chroniquart(Québec)-2012-2015

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